Quand t'es dans le déseeeert....
Outre le fait que l’on souhaitait partir de là pour débuter notre périple à vélo, l’intérêt de San Pedro de l’Atacama est ....qu'il est situé dans le désert de l’Atacama, donc :
- à une altitude (3500m) qui permette à Stéphane de s'acclimater progressivement
- dans un endroit qui offre parmi les ciels les plus beaux et les plus « purs » (épargné de toute pollution, lumineuse ou autre) du monde (le Very Large Telescope est installé là-bas). Nous avons eu la chance de passer une soirée avec une agence qui propose des soirées d’observation des étoiles, dirigée par un astronome français passionné et passionnant. 2h00 pour essayer de nous faire comprendre le ciel, ce que l’on y voit, "comment ça marche"..Grâce à 10 gros télescopes, il va nous faire repérer des étoiles, des constellations avec des noms qui font rêver (les Nuages de Magellan, les Pléiades….)…et on terminera autour d’un excellent chocolat chaud (ça caille à minuit sous un ciel sans nuages!) afin qu'il puisse répondre à nos questions, nous raconter des anecdotes nous expliquer par exemple que Pluton pourrait ne pas être une planète mais une astéroïde, si les Américains n’en faisaient pas une question de fierté nationale… Et puis..vous saviez, vous, qu'on pouvait donner son nom (ou celui d'un ami, de sa mère, sa soeur...) à une astéroïde si la découvrait? Kate Bush a la sienne, j'en veux une aussi !!!
Oui je sais c'est pas fabuleux, mais c'est ma 1ère photo de ciel, j'attend toujours celles qu'on devait m'envoyer et puis...on voit quand même une étoile filante, non?
- L’un de ces déserts qui font rêver, et que l’on avait prévu de traverser à vélo dans notre projet initial
- Aux portes du Salar d’Uyuni, le plus grand désert salé du monde (environ 12500km2),, lui aussi prévu dans le périple à l’origine, et que l'on rêvait de voir
C’est donc parti pour 4 jours en 4X4 pour faire le tour de ces merveilles naturelles....
Après le passage de la douane bolivienne (où l’on assiste à la sortie du désert d’une cycliste qui voyage seule et fait le trajet Alaska/Ushuaia en 18 mois...total respect...), nous voilà donc embarqués avec 4 autres personnes très sympas : 2 frère et sœur allemands, Andrea et Sandra, et un couple espagnol, Gloria et Daniel. Andrea et Sandra passeront 2 jours sur 4 à être malades comme des chiens : tellement angoissés à l’idée de souffrir du mal de l’altitude (tout le périple se déroule entre 4200 et 5000 m), ils ont avalé des litres de maté de coca et mâché des feuilles à outrance, au point de se déglinguer l’estomac!
Une partie du groupe (les Allemands burpent dans le 4X4!) et le Licacambur, le volcan qui domine San Pedro, à plus de 6000 m d'altitude
Les 2 premiers jours permettent de découvrir des tas d’endroits magnifiques, dont plusieurs « lagunes » (Laguna Blanca, Negra, Verde) qui sont en fait des lacs salés et chargés en métaux et minéraux qui leur donnent leurs couleurs et rendent leurs eau (très) impropres à la consommation. On slalomme entre les dunes et les volcans, c'est magnifique.
On passe aussi par des geysers bouillonnants et crachants, on croise des vigognes, des lamas, des oiseux divers et variés, des renards…
Un renard pas farouche, un échassier au bord d'une lagune, des vigognes (on adooooore les vigognes...)
On termine le premier soir par la splendide Laguna Colorada (rouge), qu’on découvre à la lumière de la fin du jour. Peuplée de colonies de centaines de flamants roses, elle est aussi exposée à un vent terrible et glacé qui nous oblige à nous emmitoufler et rend la station debout difficile ! Mais quelle explosion de couleurs !
Passage aussi par le desierto Siloli, un champ de pierres qui aurait inspiré Dali, et par le fameux Arbol de Piedra (arbre de pierre) formé par l’érosion.
On passe la 2è nuit dans un hôtel de sel (les briques des murs, les lits sont taillés dans des blocs de sel), à la porte du Salar d’Uyuni, ce qui nous permet, grâce à un réveil à 4h du matin, d’aller observer le lever du soleil sur le Salar…
On enchaine avec la visite de l’ile d’Incahuasi, plantée au milieu de nulle part sur le salar, hérissée de cactus, où on prend notre petit dej.
Puis on traverse le Salar jusqu’à Colchani. C’est blanc, tout blanc, à perte de vue !
On arrive à Uyuni qui n’est pas une ville particulièrement excitante, qu’on sent être juste une porte vers le Salar…
Un petit détour par un cimetière de trains, qui pourrait être une bonne idée s’il y avait un minimum de mise en valeur (dixit Sandra l’Allemande : « en Allemagne on appellerait ça une décharge, pas un musée… » J! ), mais présente quand même de l’intérêt pour ceux qui, comme moi, aiment les vieux trucs rouillés - !
Et puis c’est le voyage du retour vers San Pedro, où on s’accorde une journée supplémentaire dans notre petit hostel avec hamacs sous les arbres avant le grrrand départ à vélo, pour se remettre de toutes ces belles choses et de ces 4 jours en 4X4 sur les pistes !